Premières foulées...
Lambesc, 20 avril 2008.
Hier, sur un coup de tête, je suis allé voir mon médecin pour qu'il me signe un certificat médical: depuis le mois de septembre 2007, je cours 2 fois par semaine, souvent avec mon chien, dans les collines proches de mon domicile. Auparavant, je faisais beaucoup de vélo, quelques compétitions (cyclosportives), mais à cause du boulot, j'avais de moins en moins de temps à consacrer au sport.
Donc, je me suis retrouvé sur la place de Lambesc, et je dois dire que le club organisateur (l'Elan Lambescain) a bien fait les choses. Pas de souci pour l'inscription sur place; le prix est très raisonnable, comparé aux prix des épreuves cyclistes!
Deux parcours, au choix; j'opte pour le petit car c'est ma première épreuve et je ne sais pas dans quelle galère je m'engage: 16 km, avec du dénivelé, ça risque de changer de mes entraînements en colline.
Comment s'échauffer? j'imite les autres coureurs et trottine sur quelques centaines de mètres, avec quelques étirements.
8 h30: les coureurs écoutent dans le calme les recommandations du comité organisateur. Puis, c'est le départ, sage, je craignais un démarrage rapide et voilà que je me surprends à rattraper un coureur, puis deux, trois...Faire attention à ne pas se griller dès les premiers km. Bientôt, nous quittons Lambesc pour nous engager sur une piste large et roulante. Devant moi, tout en tête, deux "pros" caracolent en tête avec déjà 300 m d'avance sur un premier groupe d'une trentaine de gars....et de filles car j'ai découvert qu'il y avait beaucoup de femmes engagées dans cette épreuve. Bravo, Mesdames...
Je n'ai aucun repère sur mon allure, je remonte quelques concurrents mais à l'approche de la première longue montée, les positions se stabilisent. En voici un qui se met à marcher en s'aspergeant d'eau...Première défaillance? Je me méfie, moi aussi. Face au vent, je tente de m'abriter derrière un coureur, comme lors des courses de vélo...Mais il faut rester très attentif aux appuis sur un sol parfois caillouteux, donc ne pas être trop proche de celui qui nous précède. Après une rapide descente, le parcours remonte et j'en vois quelques uns se mettre à marcher. J'essaie de raccourcir ma foulée. Même si je puise dans mes réserves, l'écart avec eux fera qu'ils devront batailler pour revenir sur moi, toujours ça de pris!
Km 7: séparation des deux parcours; beaucoup plongent à gauche pour le grand parcours; Je les envie un peu quand même...j'espère qu'un jour, je ferai comme eux. Mais chaque chose en son temps, on ne s'improvise pas coureur, même avec de la bonne volonté...Nous sommes donc quelques uns, groupés, à rester sur le petit parcours. Dans une très jolie sente qui plonge vers La Roque d'Anthéron, je comprends que courir, c'est aussi savoir descendre...Hé oui! Je me fais reprendre par un, puis deux, trois coureurs qui filent en bondissant comme des cabris entre les ravines et les flaques boueuses tandis que moi, talons plantés dans le sol, j'évite avec peine les pierres qui roulent et les racines piégeuses...Va falloir apprendre tout ça, mon gars!
Tout en bas, nous traversons une route et là, je devine que quelque chose nous attend...après un long sentier tout en sous-bois qui vire-vire et borde un magnifique vallon, se dresse un premier ressaut raide, heureusement assez bref...pour reprendre très vite. Cette fois, plus question de courir, nous sommes 4/5 à marcher en file indienne, dans une pente très raide, assez glissante, sous un rafraîchissant tunnel de végétation. Et ça semble long, d'un coup au moins 100/150 m de dénivelé.
Au sommet, deux charmantes jeunes femmes nous adressent un sourire réconfortant et pointent nos dossards. On me dit que je suis 24ième! Je suis plutôt satisfait, mais il faut tenir encore 7/8 km tout en descente, avec une petite zone un peu technique où il me semble aller un peu plus vite, cette fois.
Le final me semble long, plusieurs km de goudron, en faux-plat descendant. 2 coureurs sans doute plus aguerris me doublent rapidement; ils semblent glisser sur le bitume. Moi, je n'arrive pas à allonger ma foulée et mes appuis cognent sur le sol. 500m, 300m, j'essaie de résister au retour d'un autre concurrent.
A l'arrivée, une personne qui pointe sur la puce électronique de mon dossard me félicite...Je la reconnais, c'est elle qui a enregistré mon inscription tout à l'heure: Bravo, pour une première! me dit-elle.
Le club de Lambesc est toujours aussi performant, dès l'arrivée, on nous donne une bouteille de vin du pays avec un plan de lavande. Merci! Et dans la salle toute proche, un buffet permet de récupérer un peu d'énergie. Très vite, les premiers classements sont affichés: 27 ième aux scratch, et 4 ième dans ma catégorie V2H...il faudra que je décrypte tout ça.
Bilan: Super organisation, la météo a su rester clémente, les coureurs sont sympa, pas de surenchère de matos (et pour cause...), pas de cris dans les passages techniques...C'est l'ambiance TRAIL, me dit-on.
Il faudra que cette semaine, je revois ma façon de m'entraîner car finies les sorties à allure régulière où la seule variable que je m'imposais était le profil du sentier. Je ne sais pas courir dans les descentes, je ne sais pas changer d'allure, bref, bien des choses à apprendre...d'ici la semaine prochaine car si je n'ai pas trop de contractures, j'irai peut-être à Saint Cannat, pour les Foulées de la Trévaresse