A plumes ou à poil ?

1er mai 2008
Quel plaisir de courir, en fin de journée, sans itinéraire précis, la foulée à l'aveuglette, bifurquant spontanément si le sentier qui se présente est tentant!
Et quels moments heureux lorsque l'on débusque plusieurs garennes qui filent à quelques mètres, et lorsque le regard les suit quelques instants...bonheur simple, mais suffisant pour se dire que c'est bon d'être là!
Bon, c'est vrai, une douleur à un orteil me gêne un peu, surtout dans les descentes... un ongle qui se décolle...Faudra voir un podologue, peut-être, quand j'aurai le temps....

Après une vingtaine de minutes d'échauffement, je me lance dans ma première séance de fractionné: 4 fois 1 minute 30 (j'estime faire presque 400 m dans ce temps)avec 2 minutes de récupération en marchant. La première série me semble longue, mais dès le second run, la foulée se déroule; Je retrouve l'allure du début de course à Saint Cannat....Un quart d'heure plus tard, j'ai déjà les jambes plus lourdes....Le retour se fera à allure plus sage...

Jeudi 1 mai. Je remets ça.

         La séance de la veille se ressent un peu au niveau des hanches...problème récurrent du manque de souplesse. Mais je suis motivé et je m'expatrie de quelques kilomètres pour aller sur la commune de Velaux.

           C'est un régal! En longeant la rivière de l'Arc, je débusque plusieurs cols-verts. Le calme de l'eau, la sérénité du matin et la fraîcheur de la rosée procurent de merveilleuses sensations. J'ai bien fait ne pas m'engager aujourd'hui sur une course...

Je navigue dans le bas du Val des Vignes; un viticulteur me fait un signe de la main...Pour lui, ce n'est pas la fête du travail...

Au loin, je devine une rude montée dont j'avais gardé le souvenir depuis mes lointaines années où je faisais du VTT; les sportifs locaux la nomment "le Petit Galibier" en raison de ses 5 épingles que j'attaque gaillardement.

Tout en haut, justement un VTTiste en a fini....En-dessous de moi, trois autres VTT arrivent; et... si je tentai de leur résister un peu? Me voilà parti, bien en rythme, le souffle court mais régulier et, à chaque épingle, je lorgne en contre-bas pour les guetter. Il y en a deux avec qui je fais jeu égal mais le premier se rapproche inexorablement...tenir, tenir tenir jusqu'au sommet, ce serait bien!!!

Le plateau de l'Arbois se déroule enfin, tout proche, et mon poursuivant s'arrête pour attendre ses deux collègues. Je m'engage dans une minuscule sente. A proximité d'un point d'eau, une compagnie de gros perdreaux s'envole lourdement, à quelques mètres de moi, en poussant des cris de désapprobation. J'aimerais pouvoir les prendre en photo à cet instant.

Je décide de poursuivre jusque vers une grosse ruine, au fond d'un vallon isolé et à plusieurs reprises d'autres perdrix déboulent...On n'est pas très loin de la réserve de chasse de l'Arbois...

Le retour se fera en gérant la fatigue qui gagne et je me demande si il n'y a pas un trail qui se court, ici, car les paysages et les parcours sont superbes.....Il faudra que je vérifie cela.